Jane got a gun 2015 • Western Movies •

Jane got a gun 2015

Note : 8 /10 (1 vote)

Pays : États-Unis (1H38) Couleurs
Réalisateur : Gavin O'Connor
Acteurs : Natalie Portman, Joel Edgerton, Ewan McGregor, Rodrigo Santoro, Noah Emmerich, Boyd Holbrook, Alex Manette, Todd Stashwick, James Burnett, Sam Quinn, Chad Brummett, Boots Southerland, Nash Edgerton, Robb Janov, James Blackburn, Jenny Gabrielle, Lauren Poole, Kristin Hansen, Darlene Kellum, Steffen Garcia, Jahan Khalili, Rodger Larance, Ricky Lee, Robb Moon, Martin Palmer, Jaime Powers
Producteur : Katherine S. Chang, Kate Cohen, Terry Dougas, Aleen Keshishian, Scott LaStaiti, Marisa Polvino, Natalie Portman, Mary Regency Boies, Zack Schiller, Scott Steindorff
Scénaristes : Brian Duffield, Anthony Tambakis, Joel Edgerton
Directeur de la photographie : Mandy Walker
Composition musicale : Marcello De Francisci, Lisa Gerrard
Montage : Alan Cody
Décors : Tim Grimes, James F. Oberlander, Edward McLoughlin
Thème : Western au féminin
Studio : The Weinstein Company
2 DVD / Blu-Ray disponibles

Résumé : Jane Hammond est une femme au caractère bien trempé mariée à Bill, l’un des pires bandits de la ville. Lorsque celui-ci se retourne contre son propre clan, les terribles frères Bishop, et qu’il rentre agonisant avec huit balles dans le dos, Jane sait qu’il est maintenant temps pour elle de troquer la robe contre le pantalon et de ressortir son propre pistolet. Le meilleur espoir de Jane n’est autre que son ancien amour Dan Frost, dont la haine envers Bill n’a d’égal que son amour pour Jane...
Lieu de tournage : Santa Fe, Nouveau Mexique

Informations complémentaires : Sortie États-Unis : 29/01/2016 - Sortie France : 27/01/2016.


Tournage : 03/04 - 01/06/2013.


Hawaii Film Critics Society 2017 : Nomination pour le prix du meilleur film mésestimé.


Format : 2.35 : 1
Dolby Digital

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Natalie got a western

Posté par pak
Jane Got a Gun a failli ne pas voir le jour de par ses tribulations de début de tournage, initialement prévu en mars 2013. Sauf que pour le premier jour de tournage, pas de réalisateur en vue... Ou plutôt pas de réalisatrice... Car Lynne Ramsay, alors récemment auréolée du succès critique de We Need to Talk about Kevin, devait réaliser ce film, mais elle s'est faite porter pâle, officiellement découragée au vu des conditions météorologiques du tournage, officieusement à cause de ses problèmes d’alcool, en réalité vraisemblablement un cumul des deux (une bagarre judiciaire va opposer la cinéaste à la production, mais l'affaire va se régler en privé et à l'amiable). Un départ qui, hélas, survenait quelques jours après celui de Michael Fassbender qui partait pour un projet plus ambitieux, celui de X-Men : Days of Future Past, motivé de plus par des disputes avec la future ex-réalisatrice de ce western (toutefois l'acteur retrouvera l'univers du cowboy dans Slow West de John Maclean, western à la sauce kiwi). Après, c'est l’enchaînement de tuiles. Fassbender devait camper l'ancien amant de Jane. On fait appel à Jude Law pour son remplacement, qui accepte. Mais lui venait essentiellement pour tourner avec Lynne Ramsay. Comme elle s'en va, il quitte aussi le projet. Après un casting rapide, Bradley Cooper est choisi, mais lui aussi se désiste, engagé en parallèle pour le film de David O. Russell, American Bluff, et il ne peut concilier les deux dans son emploi du temps. Pour compliquer le tout, le rôle que devait jouer Fassbender est entre temps octroyé à Joel Edgerton qui lui devait initialement interpréter celui du méchant de service, car Jude Law avait préféré ce personnage. C'est finalement Ewan McGregor qui signe pour ce dernier, permettant ainsi de boucler un casting bien tardivement. Car cette ronde des premiers rôles masculins va coûter, en plus des semaines de retard, une bonne dizaine de millions de dollars sur un budget d'abord prévu à 25... Et en parallèle, la production doit déplorer la démission du célèbre opérateur Darius Khondji, se voulant solidaire de Lynne Ramsay. Une série de déboires dont ce projet se serait bien passé, puisqu'à la base, le scénario original de Brian Duffield traînait depuis 2011 dans les tiroirs des producteurs d'Hollywood, l'auteur voulant un western féministe, ce qui a dû fortement motiver Natalie Portman qui a porté le film de bout en bout malgré ses aléas. Mais, on le verra, les ambitions premières du script ont nettement été revues à la baisse après de nombreuses retouches et réécritures. Et comme si ça ne suffisait pas, la sortie américaine, d'abord annoncée pour le 29 août 2014, délai impossible à tenir, est reportée en février 2015, puis en septembre. La raison de ces reports est la faillite de Relativity Media qui devait distribuer le film. La société cherche à revendre ses films prêts à l'exploitation, dont Jane Got a Gun qui voit ainsi sa sortie une nouvelle fois repoussée. Les frères Weinstein, coproducteurs, le récupèrent et sa sortie est fixée au 29 janvier 2016 aux États-Unis, en dehors de la haute saison. Et l'actualité a failli donner définitivement le statut de film maudit à ce long-métrage puisque les attentats du 13 novembre 2015 vont repousser sa sortie en salles en France (devant sortir le 25 novembre, il sort chez nous le 27 janvier 2016). Il n'en aurait pas fallu tellement plus pour voir ce film atterrir directement en DVD/Blu-ray...

Mais revenons au film. La réalisation échoit à Gavin O'Connor (la décision s'est prise très rapidement, moins de deux jours après le désistement de Ramsay), sortant du remarqué Warrior, film montrant deux frères s'affronter sur un ring, avec un fond social et familial dramatique, mais qui hélas n'a ramené du box-office américain que la moitié de son budget. Si l'on considère aussi son film précédent, Le Prix de la loyauté (Pride and Glory), mêlant saga familiale policière, corruption et film noir, le choix d'O'Connor semblait approprié, du moins pour sa capacité à injecter du drame dans des genres codifiés (film de boxe et film policier).

Donc à la base, l'idée était d'offrir un western « féministe ». Une idée pas si originale, car depuis le (relatif) sursaut du western des années 1990, il y a une récurrence évidente à vouloir féminiser le genre. Rien de péjoratif dans le verbe féminiser, puisqu'on évoque par là une intrigue centrée sur un personnage féminin fort ou essentiel. Malheureusement, cette variation, répondant à une tendance à vouloir moderniser à tout prix, quitte à tourner n'importe quoi, a rarement donné des réussites. Danse avec les loups et Impitoyable avaient, au début des années 1990, relancé momentanément l'intérêt des spectateurs (et donc des producteurs) pour le western. Mais le genre, reposant essentiellement sur un ou plusieurs héros masculins dans un univers violent, n'offrant que peu de place aux femmes, souvent victimes, amoureuses, et même accessoires, ne pouvait pas perdurer ainsi dans une société occidentale de plus en plus versée dans le politiquement correct et la discrimination positive. Ainsi, dans les divers projets westerns des années post-1990, on a vu très tôt des tentatives d'imposer une vision plus féministe au film de cowboys. Cela a donné des films variés, souvent des choses improbables, comme : le cucul Horizons lointains (Far and Away) de Ron Howard (1992), écrin pour le couple vedette et coqueluche alors d'Hollywood, à savoir Tom Cruise et Nicole Kidman ; le crétin Belles de l'Ouest (Bad Girls) de Jonathan Kaplan (1994), qui va trouver un écho encore plus crétin une dizaine d'années plus tard avec Gang of Roses de Jean-Claude La Marre (2003), puis encore une dizaine d'années après, avec Bandidas de Joachim Rønning et Espen Sandberg (2006) ; le sympa mais anecdotique Maverick de Richard Donner (1994) dans lequel on insert un personnage féminin joliment campé par Jodie Foster qui n'existait pas dans la série originelle adaptée ; le curieux Mort ou vif (The Quick and the Dead) de Sam Raimi, bon film mais plutôt un exercice de style reposant essentiellement sur une idée principale, le duel au pistolet ; le raté Painted Angels de Jon Sanders (1998), osant aborder la vie dans un bordel de l'Ouest ; la nouvelle résurgence du héros masqué dans Le masque de Zorro (The Mask of Zorro) de Martin Campbell (1998), flanqué d'une Catherine Zeta-Jones pas venue pour faire la potiche ; le navrant Wild Wild West de Barry Sonnenfeld (1999), dans lequel on insert une Salma Hayek tout en décolleté entre nos fameux James West et Artemus Gordon ; le rude mais inabouti Les Disparues (The Missing) de Ron Howard (2003)... En fait, c'est Ed Harris avec Appaloosa en 2008, qui propose le personnage féminin le plus intéressant car ni caricatural ni sortant d'un fantasme de scénariste. Depuis le début des années 2010, la tendance féministe se confirme si l'on en juge d'après le choix westernien proposé depuis : La Dernière piste (Meek's Cutoff) de Kelly Reichardt (2010), le remake True Grit des frères Coen (2010), l'improbable The Warrior's Way de Lee Sngmoo (2010), l'étrange Shérif Jackson (Sweetwater) des frères Miller (2013), Gold de Thomas Arslan (2013), le décevant comique Albert à l'ouest (A Million Ways to Die in the West) de Seth MacFarlane (2014) ou le rugueux The Homesman de Tommy Lee Jones (2014). Même Quentin Tarantino avec Les 8 salopards (The Hateful Eight) inscrit son western dans cette tendance, le personnage de Jennifer Jason Leigh s'avérant au final le plus intéressant, et de loin, même si chez Tarantino, les personnages féminins sont souvent bien écrits.

Bien-sûr, les personnages forts dans le western ne datent pas d'hier, et si l'on remonte à l'âge d'or du genre, les exemples les plus évidents qui viennent à l'esprit sont Johnny Guitar de Nicholas Ray (1954) ou 40 tueurs (Forty Guns) de Samuel Fuller (1957). Mais dans la production actuelle, bien moins abondante, cette tendance est nettement plus visible et évidente, et Jane Got a Gun s'y inscrit clairement. Que l'on joue sur cette corde pour vendre le film était une erreur car ça n'a rien d'inédit malgré la présence de Natalie Portman qui a de fait attiré les projecteurs sur ce projet. Comme on a pu le constater dans la plupart des films cités auparavant, de nombreux personnages féminins sont soit improbables, soit caricaturaux. Écueil qu'évite Jane Got a Gun, qui s'inscrit dans une volonté de réalisme plus que dans une manifestation fantasmée du Far West. Ainsi l'héroïne n'est pas une femme déguisée en cowboy, elle ne dégaine pas plus vite que son ombre, et ce n'est pas non plus une prostituée ou autre fille de saloon. Bref, le titre laissait craindre une variation sur les exploits d'une Calamity Jane revisitée, mais on assiste à la place à la lutte pour la survie d'une femme isolée et pas franchement impressionnante. Et c'est pourtant là que le bas commence à blesser pourtant. Car des intentions féministes initialement revendiquées, il ne reste plus grand chose. On voit bien au déroulement de l'intrigue que Jane ne peut survivre sans aide masculine. Certes, dès le début elle prend son destin en main et ses propres décisions pour se préparer à un affrontement qu'elle ne fuira pas. C'est même un très bon début. Ce mari criblé de balles, plus mort que vif, qui rentre au bercail. Cette épouse qui refuse de l'abandonner et qui, presque de manière fataliste, sait qu'elle a besoin d'aide tout en se préparant à l'affrontement.

Mais dès lors où un ancien fiancé, Dan Frost, qu'elle va chercher, accepte de l'aider, Jane passe une sorte de relais narratif qui fait de ce Dan le personnage principal du film, malgré les tentatives maladroites de détourner l'attention avec une utilisation de flash-backs mal gérée et très convenue aussi. Cet homme, doublement brisé par la guerre et sa déception amoureuse est d'emblée le personnage le plus intéressant et le plus attachant, porté par un Joel Edgerton qui y apporte un mélange de force physique et de tristesse, rappelant sa belle prestation dans le précédent film d'O'Connor, Warrior. Un virage peut-être dû au fait que l'acteur a participé à une énième réécriture du scénario. Mais ce que fait (ou plutôt ne fait pas) de ce passé commun entre Dan et Jane le réalisateur handicape la trame. Mieux aurait valu un pistolero inconnu, un aventurier, un cynique à la recherche d'argent, bref tout sauf ce fiancé puisque cela n'aboutit à rien et gêne le cinéaste aux entournures d'une relation dont il ne sait quoi faire.

Par ce changement de perspective, qu'on ne détecte pas de suite mais qui s'impose à mesure que l'intrigue avance, Gavin O'Connor se simplifie la tâche. C'est le leitmotiv du réalisateur d'ailleurs : forcer la simplicité même si ça affadit le propos ou affaiblit l'impact des images. Et cela dès le début. La fille de Jane va être un poids mort pour la suite ? On s'en débarrasse vite fait chez une voisine. Deux hommes aimant la même femme coincés avec elle dans la même cabane assiégée ? On en cloue un d'entrée au lit, dans l’incapacité de se déplacer et pour bien faire on lui brouille la vue. L'affrontement entre une douzaine de tueurs et deux (et demie, puisque l'un des hommes est alité) personnes va être compliqué à filmer et à rendre crédible ? On ne le filme pas, préférant des tirs à travers des cloisons et un mur de flammes. Deux hommes pour une femme, comment conclure ce dilemme pour la miss qui semblerait satisfaite avec l'un comme l'autre ? Pas de soucis, on va palier à ça aussi très simplement... Puis, se rappelant que le titre comporte Jane et pas Dan, O'Connor tente maladroitement de revenir à son héroïne sur la fin, lors d'un ultime affrontement avec le chef des hors-la-loi, fadement joué (une fois n'est pas coutume) par un Ewan McGregor quelconque, scène dans laquelle Natalie Portman tente de démontrer une froide cruauté pour arracher à son adversaire l'information qu'elle exige à coups de revolvers. Bien trop tard pour nous convaincre.

Mais le problème principal est que le film ne surprend jamais. On a toujours une longueur d'avance sur le réalisateur, et ses flash-backs ne font que confirmer les doutes du spectateur plutôt que d'alimenter un suspense qui n'existe pas quant au passé des protagonistes. Ces retours en arrière, qui sont trop explicatifs, et jamais n'apportent de révélations, font basculer l'histoire dans une dimension inférieure, et ils caviardent trop systématiquement, comme un métronome, une intrigue qui demandait une montée en tension jusqu'au dénouement final. Et il faut bien le reconnaître, on frise plusieurs fois le mélo facile, qui serait à l'eau de rose si la violence ne venait pas régulièrement le teinter de rouge, rappelant, quand même, une période impitoyable et sans pitié.

Le titre du film fait référence à Johnny Got His Gun, Johnny s'en va-t-en guerre en VF, de Dalton Trumbo, sorti en 1971. On se demande pourquoi. On ne retrouve ni de son esprit contestataire, ni de son ironie dans ce western plus conventionnel qu'il ne le voudrait. Et on cherche encore de la personnalité dans celui-ci, alors que le réalisateur avait montré une autre implication dans ses films précédents : on sent bien qu'embarqué en catastrophe sur le projet sans avoir participé à son élaboration (il a écrit les scénarios de ses autres films), O'Connor a du mal à insuffler une cohérence narrative. On passe de la violence brute au mélodrame, du western crépusculaire au classicisme à l'ancienne, avec une conclusion simpliste et forcée qui ne convainc pas du tout tellement elle est superficielle. Quant au morceau de bravoure de la confrontation finale, il est complètement raté et expédié trop rapidement.

Ceci dit, avec les difficultés et les retards rencontrés, et de tournage et de post-production, le film n'est pas aussi raté qu'on aurait pu le craindre. Si on accepte le parti-pris de la construction en aller/retour temporels, alors sa vision s'avère agréable. Déjà parce qu'il n'y a rien de ridicule : pas de tireurs d'élite, pas de sur-homme, pas d'excès numériques (presqu'un exploit de nos jours). Le réalisateur reste à hauteur d'homme, tentant de préserver une certaine crédibilité. Ensuite parce que la photographie est belle et chaude, Mandy Walker apportant par là une certaine douceur féminine en remplaçant au pied levé Darius Khondji qui aurait sûrement eu une démarche plus froide, du moins plus rigoureuse. Côté interprétation, comme déjà dit, Joel Edgerton s'impose aisément, et Noah Emmerich ne s'en sort pas si mal d'un rôle ingrat. Quant à Natalie Portman, elle fait presque tâche trop propre au milieu de la crasse et des sales trognes de ses ennemis, son visage de poupée trop beau et ses frêles épaules la desservent presque malgré elle par rapport au personnage qu'elle est censée incarner, de plus elle semble chercher le ton à employer, entre fatalisme et détermination, on ne sait jamais trop vers quelle direction elle veut emmener son interprétation.

Cet énième western conjugué au féminin est donc un échec de plus, du moins un semi-échec, car il n'atteint pas le degré de stupidité de certains des titres cités en préambule. Mais en comparaison des westerns récemment sortis, il manque quelque chose au film pour marquer, comme un peu de la folie de Shérif Jackson, un poil de l’âpreté d'un film comme The Salvation, un soupçon de l’ambiguïté du personnage féminin principal d'Appaloosa et peut-être une touche du rythme d'un 3h10 pour Yuma. Loin de ses ambitions premières, plombé par une structure alambiquée, décrédibilisé par une fin digne des plus moralisateurs des westerns à l'ancienne, ce néo-western, pourtant plus proche du traitement classique du genre, se laisse malgré tout voir sans déplaisir, peut-être justement à cause de son absence d'aspérités qui évite ainsi au film de choquer malgré une histoire dure, à cause aussi de sa prévisibilité qui installe le spectateur en terrain connu et qui ne se sent pas bousculé. Somme toute une base qui aurait pu être une bonne série B dans les années 1950, un comble pour un film qui se voulait moderne...

Mise-en-scène : 6/10
Acteurs : 7/10
Histoire / Scénario : 5/10
Réflexion sur la condition humaine : 5/10
Spectacle offert : 5/10
Note générale : 5.6 /10







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